Le coach et ses questions « magiques » !

Les questions de coach ne sont pas magiques, elles sont le fruit d’un apprentissage, d’une pratique assidue, d’une attention à l’autre dans son être tout entier. C’est d’interroger au-delà des mots entendus qui donne aux questions leur puissance et leur magie.

Le coach et ses questions « magiques » !
Photo de RODNAE Productions

Ouvert, puissant, bref, curieux, sincère, quel que soit le qualificatif que vous lui attribuez, c’est un style d’interrogation souvent associé au coach et qui lui donne une forme de pouvoir et une apparence d’autorité de sachant.

En tant que coach, j’ai moi-même développé cette compétence à poser des questions dites puissantes.
Je trouve cette forme de questionnement vraiment soutenante pour aider mon interlocuteur à explorer son expérience en profondeur.
Ces questions sont indéniablement utiles et je ne saurais trop vous encourager à prendre conscience de leur structure et de la manière dont vous pourriez pratiquer cet art.

N’attendez pas le bon moment, entrainez-vous à interroger votre interlocuteur différemment. De nombreuses sources sont disponibles pour débuter.
Vous verrez, par exemple, que le simple fait de poser des questions ouvertes (qui ne se répondent pas par oui ou non) change la nature même de la conversation.
Si vous êtes curieux et sincère, vigilant à la forme utilisée, le reste est une question de pratique.

Selon moi, nous devrions tous, dès le plus jeune âge, amplifier cet apprentissage qui favorise la découverte de l’autre et de soi-même. C’est aussi une façon d’accéder à de nouvelles idées en invitant à l’ouverture plutôt qu’à la défense du « déjà connu ».

Je l’ai évoqué dans d’autres articles, le langage sculpte notre expérience et esquisse la répartition du pouvoir. Être tous plus habiles à s’interroger contribue significativement à la qualité de la conversation et à l’équilibre du pouvoir entre les participants.

Pour poser des questions sincères et profondes, il faut aussi savoir écouter. Et savoir écouter c’est savoir capter les signaux.
Ceux évidents, exprimant un : « c’est trop pour moi ». Par exemple : « Arrête avec tes questions de coach ! » m’informe sur la perception de mon influence dans l’interaction.
Ceux qui sont peut-être moins évidents, tels que le ton de la voix qui change ou une émotion qui se manifeste dans le corps ou la gestuelle.

Les questions de coach ne sont pas magiques, elles sont le fruit d’un apprentissage, d’une pratique assidue, d’une attention à l’autre dans son être tout entier. C’est d’interroger au-delà des mots entendus qui donne aux questions leur puissance et leur « magie ».

N’abandonnez pas votre pouvoir au coach et ses questions magiques, vous aussi, entrez dans la connexion profonde et l’interrogation sincère.

Quand vous dites « c’est une bonne question ça ! » et que vous restez silencieux un moment avant de répondre, que vivez-vous ? Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Article original publié sur LinkedIn le 21 juillet 2020