Être un modèle, le vrai défi du leader !

Être un modèle relève du défi, car on ne choisit pas d’être un modèle, ce sont nos actes quotidiens qui conduisent les autres à nous reconnaître ainsi.

Être un leader est inspirant et enrichissant, c’est aussi un véritable défi dans certains environnements
Photo de Pixabay sur Pexels

Dans tous les aspects de ma vie, les personnes que j’ai eu envie de suivre et de respecter sont celles qui se sont comportées en exemple jour après jour avec une constance remarquable.

Des êtres humains auprès desquels je peux vivre l’expérience de l’humilité, de l’intégrité, de l’authenticité, de l’altruisme. Des personnes inspirantes.

Je pense à :

  • mes parents, qui ont gardé le cap en dépit des tempêtes, et que j’ai vus faire des sacrifices pour les autres ;
  • des enseignants, passionnés, rigoureux, justes et qui se montraient vulnérables et humains ;
  • des entraîneurs qui composaient avec les forces de chacun et savaient insuffler à toute l’équipe l’envie de « mouiller le maillot » ;
  • mes collègues, qui allient paroles et actes tantôt anodins, tantôt courageux et radicaux, avec écoute et humilité ;
  • mes amis, qui tracent leur chemin au-delà des conventions et contribuent par des gestes quotidiens à faire changer le monde ;
  • moi, qui apprends aussi à reconnaître mes faux pas autant que mes victoires, à suivre et à mener. Je continue à apprendre et je partage.

Finalement, peu parmi ces gens sont managers ou entrepreneurs comme nos médias et nos politiques aiment à mettre en lumière.

Tous ont en commun le souci des autres et du monde qui les entoure bien au-delà de leur succès personnel.
Des modèles, souvent sans le savoir, animés par des règles et des valeurs internes, pas par la morale ou les règles perçues, voire imaginées, que leur imposerait « la société ».

Dans les organisations, il semble que parfois, devrais-je dire souvent, il se passe d’autres choses.
Ce système, contraint, reconnaît, valorise et souvent promeut les personnes qui se conforment aux attentes, fussent-elles implicites, de l’organisation, pas à leurs intentions profondes. Ces personnes sont donc des modèles en conformité avec les valeurs de l’organisation. Et parfois en tension énorme avec ce qui les anime vraiment.

Lorsque l’on emet le souhait de transformer l’organisation, ces mêmes personnes reçoivent de nombreuses injonctions contradictoires qui rendent presque impossible une modélisation, pourtant attendue, des nouveaux comportements.

Nous cherchons des leaders inspirants pour soutenir l’évolution de l’organisation, mais celle-ci les rend presque schizophrènes en leur imposant une conformité en décalage, sinon en opposition totale.

Pour beaucoup de personnes, le changement génère de l’anxiété, c’est normal. C’est ce que nos parents, amis, professeurs et entraîneurs nous permettaient de réguler.
En organisation, c’est un rôle qui se reporte sur les leaders (managers ou pas). Pour cela, ils doivent eux-mêmes pouvoir s’appuyer sur quelque chose.

Ce quelque chose, ce sont toutes les compétences que l’on retrouve dans les dimensions créatives du Leadership Circle.
Dimensions qui sont associées aux leaders créateurs de résultats et de valeur à long terme, profondément connectés aux personnes que les entourent, tout en étant intimement alignés avec leurs propres règles et valeurs internes.
En contraste avec les managers réactifs, orientés sur la résolution de problèmes à court terme, souvent inconsciemment modelés par le conformisme aux exigences externes, réelles ou perçues.

Je trouve que dans ces situations être un modèle relève du défi, car on ne choisit pas d’être un modèle, ce sont nos actes quotidiens qui conduisent les autres à nous reconnaître ainsi.

Quel est le vrai défi du leader selon vous ?